❦       Un peu plus sur l'Auteur

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       ↬ I. ♮----} • Qui es-tu ?

Bonjour, je m'appelle Vheela et j'ai vingt-cinq ans. « Vheela » n'est autre que le nom que j'emploie sur les réseaux.
Comme vous pouvez vous en douter, je tiens tout particulièrement à garder mon identité personnelle secrète.

 

       ↬ II. ♮----} • Depuis combien de temps écris-tu ?

Très longtemps. Je n'ai jamais pris le temps de m'arrêter pour compter réellement, mais j'ai commencé à l'âge de sept ans, quelque chose comme ça. J'ai toujours aimé écrire, c'est une partie intégrante de ma vie.

 

       ↬ III. ♮----} • Quel a été ton premier projet ?

Je ne saurais trop dire. Peut-être « Infernalyss » que j'ai commencé à l'âge de treize ans. Malheureusement, c'est un projet que j'ai finalement abandonné, mais qui traîne encore dans mes affaires, en attente d'une refonte.

 

       ↬ IV. ♮----} • Quand as-tu fini ton premier projet ?

Approximativement, deux ans après l'avoir commencé, j'en étais heureux en un sens, mais très insatisfait en un autre, non pas parce que ce que j'avais écrit ne me plaisait pas, mais bien pour d'autres raisons, plus personnelles ai-je envie de dire.

 

       ↬ V. ♮----} • Quels sont les enseignements que tu en as tiré ?

À commencer par le fait que j'étais spécialisé dans les descriptions. Infernalyss est un livre dépourvu de dialogues et de prénoms. Outre le côté exagéré de la chose, j'ai appris en écrivant Infernalyss qu'écrire pour quelqu'un d'autre n'avait pas la moindre valeur et que cela n'avait pas le moindre sens, qu'il était préférable d'écrire pour soi-même plutôt que dans le but de faire plaisir. De même manière, j'ai appris que cela pouvait être décevant d'écrire pour quelqu'un d'autre que soit même. Plus encore, que ça pouvait blesser, faire vraiment mal.

 

       ↬ VI. ♮----} • As-tu fait ton « coming-out » d’auteur ? As-tu annoncé à tes proches (famille, collègues, couple…) que tu écrivais ?

Je pense que je n'ai pas eu besoin de le faire. Écrivant depuis tout jeune, mon entourage s'est accoutumé au fait de me voir avec un stylo à la main ou, actuellement, avec mon ordinateur et mes fichiers textes. C'est quelque chose que je fais tous les jours ou presque, ne serait-ce qu'une heure par jour, que cela soit sur des projets sérieux ou des trucs plus légers.

 

       ↬ VII. ♮----} • Pourquoi écris-tu ?

En premier lieu, parce que j'aime ça. Ensuite, pour le plaisir de partager mon monde et mes idées ainsi que dans le but de m'échapper de la réalité. De manière plus évasive, j'aurais tendance à dire que j'écris dans le but de faire ressentir, la joie, la peur, la douleur, je mets un point d'honneur à faire ressentir à mes lecteurs ce que ressentent mes personnages.

 

       ↬ VIII. ♮----} • Que lis-tu ? Un·e auteur·rice de prédilection ?

Je n'ai pas d'auteur·rice préféré·e ou de prédilection, mais des livres. Deux très exactement. Notre Secret de Jessica Warman et L'Échange de Brenda Yovanoff. J'aurai tendance à citer le duo Giacometti Ravenne que j'affectionne énormément.

 

       ↬ IX. ♮----} • Quel(s) genre(s) écris-tu ?

Question difficile, j'en conçois. J'aurai tendance à répondre l'amour, mais pas de manière habituelle. Pas l'amour doux et rose qui se déroule naturellement, dans des conditions optimales. Non, l'amour vrai, le dur, celui qui fait mal et qui évolue à même des conditions difficiles si ce n'est âpre.

 

       ↬ X. ♮----} • As-tu un thème de prédilection ?

La dure réalité de la vie. Que ce soit la vie des bas quartiers, la vie de galère, celle des drogués et celle des dépendants. Celle des trafiquants et celle des prostitués. J'ai toujours aimé frapper dans le côté sombre de l'humanité et le faire transparaître ailleurs pour le dénoncer.

 

       ↬ XI. ♮----} • Quel est ton personnage préféré dans tout ce que tu as écrit ?

Aussi étrange que cela pourrait paraître pour ceux qui m'ont déjà lu, il s'agit d'Emlyren. Emlyren est l'un des personnages de mon premier livre. J'aime sa complexité et sa douceur ainsi que sa tendresse et sa dévotion. Il est à mes yeux, la représentation même de ce que j'aimerai être un jour, en vain. Par ailleurs, il est en sévère concurrence avec Colonna que j'aimerai toujours. À la base, Colonna était un OC créé dans une fanfiction, que j'ai finalement sorti de son monde déjà tout fait pour le rajouter dans l'univers de mon premier livre. De manière plus précise, j'ai créé un univers dans lequel Colonna pourrait être heureux, ensuite j'ai écris une histoire qui allait avec et je suis tombé sous le charme de tous mes personnages. 

 

       ↬ XII. ♮----} • As-tu un défaut d’écrivain ?

Je suis perfectionniste. C'est une véritable tare dans mon caractère d'écrivain. Je ne peux pas m'empêcher d'écrire et de réécrire ce que j'ai déjà couché sur le papier, quitte à totalement m'éloigner de ce que j'ai déjà fait. C'est plus fort que moi.

 

       ↬ XIII. ♮----} • Quelle est ta qualité d’écrivain ?

Très honnêtement, je ne sais pas. Je n'ai jamais eu l'habitude de porter un regard positif sur ce que j'écrivais et mon perfectionnisme me pousse toujours à buter sur les points que je juge négatif. Peut-être mes descriptions, je ne sais pas trop... Je n'ai pas la réponse à cette question, toutes mes excuses.

 

       ↬ XIV. ♮----} • Quelle est la pire critique que l’on pourrait te faire en tant qu’auteur ?

Très honnêtement ? Je ne sais pas. Peut-être que je m'égare trop dans mes descriptions ou que je n'arrive pas à retranscrire ce que ressentent mes personnages. Je pense que ce genre de critiques me mettrait un véritable coup au moral et me laisserait dans le flou total.

 

       ↬ XV. ♮----} • Quelle serait la meilleure critique que l'on pourrait te faire en tant qu'auteur ?

Je pense que ce serait « Pendant un temps, j'ai oublié la terre et le monde humain qui m'entoure. » tant je tiens à faire voyager mes lecteurs de sorte à leur faire découvrir d'autres mondes, d'autres univers. Ceux que je crée, en l’occurrence.

 

       ↬ XVI. ♮----} • Durant l'écriture plutôt café ou thé ?

Plutôt café, même si je suis un habitué des canettes d'energy drink et des cigarettes. J'aurais tendance à dire que je suis en triple C quand j'écris, mais rien de bien fameux. Café, clope, canette.

 

       ↬ XVII. ♮----} • Du genre à grignoter ?

Jamais. Je préfère faire des pauses pour manger plutôt que de manger en écrivant. C'est du genre à me déconcentrer et me faire perdre le fil de mon écriture.

 

       ↬ XVIII. ♮----} • Tu préfères écrire le matin ou soir ?

Ni l'un, ni l'autre ! Tout du moins, cela dépend de mon humeur et de mon temps libre. En général, j'écris à partir du moment où le ciel est noir. Je suis un écrivain nocturne, quand bien même il m'arrive certaines fois de taper en journée, c'est plus dans le cadre de mon bestiaire ou de choses dans ce genre. Le jour de l'information, de la création d'univers, la nuit, de l'écriture pure et brute.

 

       ↬ XIX. ♮----} • Tu es plus du genre bibliothèque ou café ?

Café, sans la moindre hésitation, bien que je ne pratique plus depuis des années pour des raisons personnelles. De manière un peu plus intriguante, j'aime aussi écrire dans les cimetières, j'y trouve l'ambiance très détendue et appréciable.

 

       ↬ XX. ♮----} • Tu écris en musique ou dans le silence ?

En musique, toujours. Sans oublier le bruit en général qu'il y a autour de moi. Le silence m'oppresse et me pousse à me disperser. J'ai l'habitude d'écrire en étant en appel avec des amis, avec de la musique dans les écouteurs et la télé en fond. Un résidu de mes moments à écrire dans les cafés et dans les bars, j'aime le bruit.

 

       ↬ XXI. ♮----} • Si c’est en musique, tu nous partages ta playlist du moment ?

Je n'ai pas de playlist particulière, j'écoute généralement de tout et de rien. Tout dépend le moment que je veux décrire. Actuellement, j'écris sur « To Be Human » de Marina, « Lie To Me » de Sia, « Bad Habits » d'Ed Sheeran, sinon j'ai une petit playlist de l'artiste Call Me Karizma qui tourne de temps en temps, j'aime beaucoup son style, surtout dans la musique « Serotonin ».

 

       ↬ XXII. ♮----} • Tu es plutôt du genre à écrire dans un carnet ou sur ordinateur ?

Sans mentir, ordinateur. J'ai tellement pris l'habitude de la sensation des touches sous mes doigts que je ne m'en passe presque plus, sauf en cas de déplacement en voiture. Mon ordinateur ne prenant plus la charge, je me retrouve souvent à utiliser des carnets durant mes déplacements, bien que tout soit retapé par la suite.

 

       ↬ XXIII. ♮----} • As-tu un seul projet ou plusieurs ?

J'en ai plusieurs bien que je ne les avance pas tous en même temps. Parmi eux, Infernalyss et Sanguinyss. Sanguinyss qui connaît déjà un tome complètement fini ainsi qu'un deuxième en cours de préparation. De même, l'un des deux tomes uniques de Cryptika est en cours d'écriture, bien qu'actuellement en pause.

 

       ↬ XXIV. ♮----} • Quel est ton rituel d’écriture ?

Je n'ai pas réellement de rituel d'écriture étant donné que j'y évolue sans m'arrêter du réveil au matin. Même si je n'écris pas forcément de texte ou mes projets, je suis toujours en train de taper quelque chose, de sorte à noircir un fichier texte ou un autre. Donc je dirais que mon seul rituel est d'avoir un fichier texte ouvert sur mon bureau en permanence de sorte à ne pas oublier de travailler.

 

       ↬ XXV. ♮----} • Quelle est ton application d’écriture préférée ?

Je n'ai pas d'application préférée à proprement parler puisque j'écris sur ordinateur. Cependant, sur téléphone, j'utilise les bonnes vieilles notes ainsi que RPG Notes qui me permet de créer des liens entre mes divers personnages, de sorte à ne rien oublier. C'est une application super ainsi que facile d'utilisation que je n'hésite pas à recommander à ceux qui en cherchent une.

 

       ↬ XXVI. ♮----} • Tu nous parles de ton bureau ?

Je n'ai pas de bureau. C'est aussi simple que cela. En général, j'utilise un petit coin de la table familiale pour m'installer et me créer ma petite bulle. C'est vraiment un tout petit espace sur lequel trônent mon ordinateur portable, un carnet, deux livres, une canette, une tasse, mon cendrier et mon téléphone.

 

       ↬ XXVII. ♮----} • As-tu une méthode d’écriture ? Laquelle ?

J'écris en continu, quitte à devoir ouvrir un second fichier texte pour tout retaper ensuite. Généralement, quand je commence un projet, j'ai pour habitude de le diluer en écrivant autre chose à côté, que cela soit sérieux ou non, de sorte à renouveler mon inspiration et mon lexique
Comme précisé plus tôt, j'écris principalement la nuit de sorte à coupler appel, musique et calme nocturne, dans ces cas-là, je me lance de petits défis de sorte à rentabiliser le temps que je passe derrière mon ordinateur, histoire d'écrire au mieux possible ainsi qu'au plus longtemps possible. En général, je m'arrête quand je sens que je fatigue trop, ou quand je n'arrive plus à aligner deux mots sans faire trois fautes de frappe.

 

       ↬ XXVIII. ♮----} • Comment se passe, en gros, l’écriture d’un roman pour toi ? Quelles sont les grandes étapes ?

Je dirais qu'il y a quatre grandes étapes. Le premier jet, ou le brouillon, au choix, la première réécriture, la relecture, et enfin l'écriture finale. Bien sûr, entre temps, il y a des étapes plus petites comme la vérification de la chronologie, la recherche d'incohérences et le peaufinage du tout.

 

       ↬ XXIX. ♮----} • Quels sont les projets que tu as terminé ?

Outre le premier jet d'Infernalyss, j'ai terminé le Premier Tome d'une Trilogie appartenant à la collection Sanguinyss. Celui-ci s'appelle Quand le Temps est une Valeur Mensongère. C'est une histoire parlant de deux groupes d'adolescents se retrouvant embarquer dans la même quête, non pas pour sauver le monde, mais pour se sauver eux-mêmes de ce qui adviendra de leur univers.

 

       ↬ XXX. ♮----} • Quels sont ton ou tes projets en cours ?

Actuellement, je travaille sur le Second Tome de Quand le Temps est une Valeur Mensongère ainsi que sur le Tome Unique de L'Art par la Perversion. À côté de ça, je suis aussi en train de créer les univers de mes diverses collections ainsi que d'avancer le Bestiaire d'Holoscaryam, tout en décrivant les Peuples que nous pouvons trouver sur cette planète.

 

       ↬ XXXI. ♮----} • Aimerais-tu devenir écrivain à temps plein ?

J'aimerai énormément. C'est d'ailleurs l'une des seules débouchées professionnelles que je m'accorde comme possibilité. J'aime trop écrire pour réellement réussir à faire autre chose et très honnêtement, je ne suis bon qu'à ça, donc si je pouvais le faire à temps plein ainsi qu'en vivre, j'en serais comblé.

 

       ↬ XXXII. ♮----} • Un conseil pour quelqu’un qui commencerait à écrire ?

Croire en soi, même si certaines fois c'est dur. Éviter de regarder en arrière et de se dire qu'on écrit quelque chose qui a déjà été fait, parce que, même si c'est vrai, personne n'écrit comme nous. Il faut persévérer et ne rien lâcher, quitte à trébucher et manquer de tomber. Aussi, il faut beaucoup de travail et de patience envers soi-même. Cela ne sert à rien d'envier ceux qui font mieux que nous. Notre propre niveau peut devenir bien meilleur avec de la pratique et de la confiance.

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       ↬ I. ♮----} • Quand aimes-tu écrire ?

Idéalement, j'aime écrire de nuit. C'est un environnement plus calme et approprié au fait d'exercer mon métier. J'aurais à indiquer dans ce cas qu'en prime de la nuit, je nécessite d'une certaine fatigue pour réellement créer ou écrire. Mes inhibiteurs sont biens plus faibles, voire carrément inexistant.

       ↬ II. ♮----} • Comment créer-tu tes personnages ?

Tout dépend du personnage en question. La plupart sont des évidences, d'autres proviennent de très longues sessions de réflexions. Tout peut y passer, le physique, le mental, le caractère, jusqu'aux passe-temps et aux habitudes alimentaires ou vestimentaires. J'aime avoir des personnages originaux ou tout du moins, qui sortent de l'ordinaire. J'aime aussi le profondément cliché.

       ↬ III. ♮----} • Est-ce que tu trouves le titre avant, pendant ou après avoir écris l’œuvre ?

Généralement, j'aime avoir le titre de l'œuvre que je suis en train de créer. Parce que j'ai un profond besoin de parler de ce que j'écris ou de ce que je créer et pour se faire, mes œuvres ont nécessairement besoin d'un titre. À contrario, cela ne veut pas dire que ledit titre ne peut pas être modifié en cours de route.

       ↬ IV. ♮----} • Est-ce que tu fais des recherches sur ce que tu veux écrire ?

J'ai dépassé le stade de faire des recherches. J'en ai fais pendant dix ans et je connais mes sujets avec une exactitude presque maladive. Toutefois, en cas de doute, je n'hésite pas à m'accorder quelques heures ou quelques jours de relecture, pour rafraîchir mes connaissances.


       ↬ V. ♮----} • Quel est ton style d'écriture ?

J'ai un style particulièrement varié bien que j'ai pour but de me baser sur un style lyrique au possible. De manière plus explicative, j'aimerais réussir à atteindre le niveau des anciens temps tout en ayant un lexique plus ample et marqué.

       ↬ VI. ♮----} • Qu'est-ce qui t'inspires ?

Tout peut m'inspirer mais je n'aurais aucune difficulté à répondre « l'Horreur » dans sa nature la plus simple. Je n'entend pas par là, toutes ses histoires horrifiques que l'on peut dénicher un peu partout, mais la réelle. L'horreur de la vie quotidienne, le malheur, la souffrance, les parties sombres de la vie et les sujets qui font mal, ceux qui sont considérés comme tabous ou délicats à employer.

       ↬ VII. ♮----} • Quelle est ta fréquence d'écriture ?

Cela peut varier mais en général j'écris une fois tout les deux jours, sauf quand je bosse sur quelque chose d'excessivement complet et particulier. Même si je ne travaille pas toujours sur mes projets les plus importants, j'ai pour habitude d'écrire au moins quelques lignes, même si je ne dois jamais les faire lire à quelqu'un. De plus, je fais partie des Rôleplayeurs, de manière purement écrite et à ce niveau-là c'est tous les jours ou presque.

 

       ↬ VIII. ♮----} • Combien de temps mets-tu à écrire une œuvre ?

Je suppose que cela varie suivant l'œuvre et le temps que j'y accorde. Sachant que j'ai pour principe de presque toujours créer l'univers de l'œuvre en elle-même, cela me prend beaucoup de temps. Ma première œuvre réelle m'a pris deux ans et demi, je ne l'ai toujours pas fini.

       ↬ IX. ♮----} • As-tu des univers ou des thèmes favoris ?

La fantaisie et l'amour. Je suis quelqu'un de profondément fleur bleue bien malgré mon très grand attrait pour l'horreur, qui aime les belles histoires avec des fins heureuses et les mondes où les anges existent.


       ↬ X. ♮----} • Comment fais-tu pour ne pas mélanger ce que tu écris et ce que tu ressens ?

Je dirais que c'est impossible. Ne serait-ce que de manière à correctement retranscrire les émotions de mes personnages, il faut obligatoirement à un moment que je m’imprègne de leurs essences, de leurs vies et de leurs émotions. J'en conclu qu'à un moment donné, écrire nécessite forcément de ressentir. Au final, c'est une contre-réponse à cette question. De mon point de vue, il est clairement impossible et impensable d'écrire quelque chose sans ressentir une émotion, ou une palette d'émotions en lien avec l'écrit en lui-même.

 

       ↬ XI. ♮----} • Est-ce que ce n'est pas trop dur de se mettre dans la peau d'un personnage très différent de toi (comme un tueur en série) ou au                                     contraire, est-ce plus facile qu'en cas d'un personnage te ressemblant ?

Honnêtement, je n'y ai jamais réfléchis. Comme déjà dit, je pratique le rôleplay et ce depuis une bonne dizaine d'années maintenant, c'est quelque chose qui entraîne au fait de se glisser dans le rôle d'un personnage, qu'il soit identique ou complètement différent de moi-même. Je décrirais le rôleplay comme une forme diversifié du théâtre, sans les costumes ni le public.

 

       ↬ XII. ♮----} • As-tu des tics, des fils conducteurs comme des private jokes que tu incorpores à tes histoires ?

Beaucoup, j'ai même quelques citations personnelles qui reviennent en boucle dans mes écrits, ne serait-ce qu'une fois ou même plusieurs. Enfin, j'aurais à dire que mon premier livre est un véritable nid à références. Encore faut-il les connaître, les voir et les comprendre.

 

       ↬ XIII. ♮----} • Quand le plaisir cède t-il la place au travail ?

Je dirais que le plaisir cède sa place au travail quand on se plonge réellement dans l'histoire que nous composons et quand nous dépassons les cinquante pages avec l'impression de ne pas en faire assez. Quand nous pouvons passer des mois sur le même projet sans en décrocher, même quand nous n'avons pas envie de nous y coller, quand on s'y perd et qu'on se force à se retrouver de sorte à faire de notre mieux et surtout, enfin, quand on projette de concrétiser la fin dudit projet. Comme viser l'édition. Enfin, je tiens tout de même à préciser que, même en réunissant toutes ses conditions, le travail peut rester un plaisir, une distraction et une véritable passion.


       ↬ XIV. ♮----} • Pourquoi avoir choisi un format personnalisé ?

En toute honnêteté, il s'agissait d'une erreur de calcul à la base. Par la suite, après avoir corrigé celle-ci, j'ai pris conscience du fait que le rendu était particulièrement indigeste et peu valorisant ou encourageant pour les personnes ayant une vue amoindrie. Étant de ces lecteurs-ci, j'ai préféré adapter mon format aux personnes possédant des déficits visuels plutôt que de me cantonner à un format basique et fade.

 

       ↬ XV. ♮----} • Pourquoi écrire dans ce genre et pas un autre ?

Mon genre m'est venu naturellement. J'ai toujours rêvé supers-pouvoirs, mondes parallèles, temporalité inversée ou au contraire, boucle temporelle. De même, ayant travaillé pendant trois ans dans le style de la fanfiction et ayant exploré une large palette d'univers alternatifs basé sur un jeu vidéo, j'y ai rapidement pris mes aises et me suis développé à partir de cette base-ci.

 

       ↬ XVI. ♮----} • Combien de temps a-t-il fallut à la conception du livre/tome/autre ?

La particularité de cette question réside dans le « Autre » puisque ce mot peut encadrer énormément de choses. Dans le cas d'un texte court, je peux mettre entre vingt minutes et six heures. Dans le cas d'un chapitre, je peux mettre entre quelques heures et une semaine. Dans le cas d'un livre, je suis incapable d'en écrire un en moins d'une année minimum. Cela demande du temps, de la patience, de l'acharnement et beaucoup de prévisions. En comptant la relecture, les modifications de fin et la correction mineure, cela me prendra forcément entre une ou deux année, jamais moins. C'est ainsi.

 

       ↬ XVII. ♮----} • A-t-il été compliqué de trouver un éditeur (surtout en vue de ton format) ?

À l'heure actuelle, je n'ai toujours pas d'éditeur, justement à cause de mon format personnalisé. C'est une véritable barrière dans le monde de l'écriture. Dès que quelque chose sort un peu trop des codes ou des grands classiques, il a un mal fou à se faire une place et à avoir une chance d'exister.

 

       ↬ XVIII. ♮----} • Es-tu seul à avoir réalisé ton livre ?

Non et je n'ai pas honte de le dire. Quand bien même je n'ai pas d'éditeur ni de maison d'édition, j'ai un partenaire qui m'apporte énormément et j'ai été aidé par le passé. J'ai connu quelques bêtas-lecteurs qui me donnaient un avis posé et concret sur ce qu'ils lisaient et j'ai toujours un correcteur/bêta-lecteur/graphiste pour m'accompagner dans mes démarches.

 

       ↬ XIX. ♮----} • Y a-t-il une raison particulière à la longueur de ton tome, que cela soit un livre unique ou le premier d'une série complète ?

J'estime qu'un livre s'arrête au moment où son écrivain n'a plus rien à y raconter. Trouver le moment où il faut couper est quelque chose d'excessivement complexe, que ce soit dans le cadre d'un livre se suffisant à lui-même ou d'un début de série. Je dirais même, plus encore dans le cadre d'un début de série, puisqu'il faut trouver le bon moment entre ce qui a été dit et ce qui devra être dit ensuite.

 

       ↬ XX. ♮----} • Pourquoi cette vocation ?

Je ne me suis jamais posé la question. L'écriture à toujours été, pour moi, la seule chose envisageable et permise en tant que vocation professionnelle. C'était une forme d'évidence et de choix personnel fait depuis mon plus jeune âge. Il y a vingt ans, j'ai dis vouloir être connu par l'écriture. Si d'une part, c'est déjà fait en quelque sorte, d'une autre, je tiens à essayer d'en vivre, réellement, par passion.

 

       ↬ XXI. ♮----} • Pourquoi avoir choisi ce thème en particulier ?

À vrai dire, je n'ai pas réellement choisis le thème de mon premier livre. Tout du moins si, dans les grandes lignes. J'avais une idée floue de ce que je voulais comme genre, mais je n'ai pas couru après. Les thèmes me sont venus naturellement, comme des évidences, bien que certains soient bien plus sombres que d'autres.

 

       ↬ XXII. ♮----} • Penses-tu sortir une suite, ou d'autres livres ?

C'est un projet que je chéris du plus profond de mon âme. Premièrement parce que je travaille actuellement sur une trilogie, mais aussi parce que j'ai pris pour habitude de me faire des listes d'idées. Si certaines ne donneront naissance qu'à des textes allant d'une taille de trois à trente pages, d'autres pourrons aisément dépasser les cent, deux cents, ou cinq cents pages. Je n'oublie pas qu'à la base, ma trilogie était censé être un texte de trois pages.

 

       ↬ XXIII. ♮----} • Es-tu soutenus par tes proches ?

Oui et non, tout dépend des quels. La plupart de mes amis me soutiennent dans ma vocation et ma mère semble s'intéresser ne serait-ce qu'un tant soit peu au procédé complexe qu'est l'édition, mais j'ai très peu de lecteurs et ceux-ci font partis soit de mes anciens bêtas, soit se résument au nombre de deux. Dans l'ensemble, j'aurai tendance à dire que je n'ai le soutien réelle que d'une seule personne.

 

       ↬ XXIV. ♮----} • Qu'est-ce qui a inspiré ton pseudonyme ?

Mon pseudonyme se trouve être mon deuxième et mon troisième prénoms. Non pas que je ne souhaite pas publier sous un nom autre que le mien, mais je jugeais préférable de distinguer l'écriture de ma vie de tous les jours, quand bien même l'écriture compose en réalité quatre-vingt-dix pourcents de ma vie quotidienne.

 

       ↬ XXV. ♮----} • Es-tu fier de tes écris, de ton parcours ?

Pour être honnête pas vraiment. Je juge les textes que j'ai pu écrire dans le domaine de la fanfiction comme passable si ce n'est banaux. Je ne suis ni vantard, ni présomptueux et me considère comme quelqu'un de passe-partout. J'estime que ce que je fais peut être fait par tout le monde et n'importe qui avec un tant soit peu de travail. Enfin, j'éprouve une certaine fierté en relisant ma première œuvre, mais juge celle-ci trop sombre et particulière pour être réellement bonne.

 

       ↬ XXVI. ♮----} • Comment devient-on écrivain ? Quelles études as-tu suivis ?

Avoir beaucoup d'imagination et aimer le faire. Or, j'aurais tendance à dire qu'il ne faut pas que ça. Si c'était aussi simple, n'importe qui pourrait se prétendre écrivain. À mon sens, pour l'être ou le devenir il faut avant tout beaucoup de travail sur soi-même, son lexique, ses tournures de phrases, descriptions ou dialogues. Ici n'est pas question de talent, parce que parler de talent serait injuste pour tout le travail en arrière plan. Quant aux études, je n'en conseille pas. Les sites qui vendent des études pour devenir écrivain sur internet oublient une chose primordiale, l'imagination ne vient d'aucune leçon et l'amour de l'écriture d'aucune école. C'est dans notre sang ou ça ne l'est pas.

 

       ↬ XXVII. ♮----} • Comment combattre le syndrome de la page blanche ?

Ah le syndrome de la page blanche. En quelques mots, c'est un véritable enfer que de s'en sortir. Pourtant, j'aurai à conseiller la lecture et les essais, un peu chaque jour. Que cela soit sur le projet initial, quelque chose qui s'y rapporte, ou encore, quelque chose de complètement différent. Ne serait-ce que quelques lignes par jour, quand bien même faudrait-il les réécrire plus tard.
Ce n'est pas grave de devoir recommencer un texte entier ou un chapitre de zéro, rien que relire et modifier ce qui a déjà été écrit peut permettre de retrouver le goût de l'œuvre et l'inspiration liée à celle-ci.
En somme, c'est encore une fois beaucoup de travail, ainsi que beaucoup de patience.

 

       ↬ XXVIII. ♮----} • Écris-tu des passages érotiques ? Si oui, y en a-t-il dans ton/tes livre.s ?

J'ai travaillé l'érotisme sous toutes ses formes et ses nuances durant plus de deux ans et demi, faisant de ce sujet, l'un de ceux que je maîtrise le mieux à ce jour. À hauteur de plus de quatre-vingt textes se concluent par une scène charnelle. Quant à mes projets publiables, le premier écrit en comporte quelques unes, bien que celles-ci ne soient pas détaillées, je pourrais même dire qu'elles sont franchement avortées. De prime, certaines de mes futures œuvres en connaîtrons de véritables, qui feront parties intégrantes de l'histoire.

 

       ↬ XXIX. ♮----} • Est-ce que le.s personnage.s principal.aux de ton livre représentent des parties de toi-même ?

Je pense que c'est obligatoire dans la création d'un personnage. Même celui qui se trouve être le plus différent de nous-mêmes doit posséder, ne serait-ce que quelque chose d'infime en rapport avec une facette de notre vie, caractère, passé ou manière de penser. Sans cela, il est excessivement difficile de s'associer audit personnage pour l'écrire et le faire vivre ou évoluer.

 

       ↬ XXX. ♮----} • Comment avoir un scénario qui tient la route ?

Avoir un scénario qui tient la route demande beaucoup d'imagination et de persévérance. Ce n'est pas quelque chose que tu peux faire au premier jet, tout du moins, pas sans relecture ni sans noter les détails que tu juges importants. Cela nécessite d'avoir une connaissance quasi parfaite de tes scènes, de tes personnages, de ce que tu veux transmettre et de l'enchaînement de tes chapitres.
Cependant, de manière plus simple, n'importe quelle idée peut être un scénario tenant la route, si tu y accordes l'intérêt et la confiance qui se doit. D'un point de vue non professionnel, je répondrais que c'est avant tout une question de feeling, d'inspiration et de rêves. Une idée qui te fait rêver et une idée sur laquelle tu peux écrire. Charge à toi d'en faire un scénario tenant la route par la suite. Dans tous les cas, la relecture et la réécriture sont là pour te permettre de remodeler ton premier jet jusqu'à atteindre le niveau de cohérence et le sens même que tu souhaitais accorder à ton scénario à son tout début.
En fait, un scénario, c'est comme n'importe quoi d'autre. En restant exactement la même chose, ça ne fait qu'évoluer jusqu'à atteindre son paroxysme.


       ↬ XXXI. ♮----} • Sais-tu comment se déroulera l'histoire que tu entames ou n'as-tu que des événements clés, voire la situation de départ ?

Tout dépend de l'histoire ai-je envie de dire. Quand j'écrivais des textes et non pas des livres, j'avais toujours une idée précise de comment allait se dérouler ledit texte. Il était prévu de A à Z sans même que je ne m'en aperçoive et je n'en étais satisfait qu'à la dernière ligne, le dernier mot.
Dans le cas de mes chapitres, je sais avant toute chose combien de pages je veux faire et j'ai les événements clés qui doivent s'y dérouler. À partir de là, j'extrapole et je brode doucement autour de sorte à avoir quelque chose de plus complet et de plus littéraire, jusqu'à atteindre un résultat que je juge satisfaisant.
Enfin pour mon premier livre, je me rappelle de son tout début. Ce « Il faut que j'écrive un texte avec un réveil qui sonne dans la chambre d'un orphelinat » et de ce « Je veux créer un monde dans lequel Colonna pourrait être heureux » qui étaient deux idées/souhaits complètement différent.es et qui ont fini.es par donner le résultat actuel. En somme, tout dépend du cas, mais ma réponse simplifiée n'est autre que ;
Les trois.

 

       ↬ XXXII. ♮----} • Quelle est l'émotion qui te pousse le plus à écrire ?

De prime abord et par habitude, j'aurais tendance à répondre la tristesse. Cela a toujours été quelque chose de linéaire à même mon écriture ou à même mes sources d'inspirations. Je n'entend pas par là que le joyeux n'ai aucun attrait particulier à mes yeux, j'estime juste qu'il est plus complexe pour moi d'écrire alors que je vais relativement bien. J'aurais à dire que les gens heureux n'ont rien à raconter et en un sens, c'est assez vrai.
De manière plus personnelle, terre à terre et réaliste, je répondrais que j'écris dans le but de survivre à quelque chose. Certes, il m'est arrivé et m'arrive toujours d'oublier à quoi je dois survivre, mais je pars du principe que tant que j'aurais à écrire, je n'ai pas le droit d'abandonner. Là se trouve être la véritable constante de mon métier et de manière plus véridique, de ma passion maladive et presque morbide de l'écriture sous toutes ses formes et dans tous ses genres. Là, une course effrénée contre le temps et contre moi-même.
Plus j'ai à écrire et moins je suis attaché à la réalité, donnant l'impression d'aller au mieux, si ce n'est de mieux en mieux mais ce fait n'est autre qu'une façade dont j'abuse habilement. Plus j'ai à écrire, plus longue est ma liste de projets, moins je suis connecté au monde qui m'entoure et aux problèmes que je devrais affronter et plus je m'enferme au creux d'un entre-deux créé de toutes pièces que je suis seul à percevoir, voir, ressentir et connaître.
Je demanderais cependant à ce que vous ne vous attardiez pas sur le côté profondément personnel de cette réponse et tiens d'ailleurs à m'excuser au sujet de celle-ci. Elle est dans son fond et dans sa forme, à double tranchant.